Nous voici de nouveau en train determiner la saison des bénéfices du T2 pour les marchés boursiers américains et canadiens. L’indice S et P 500 est maintenant achevé à plus de 84 % et, conformément à la pratique habituelle, il a affiché des taux de surprise positifs d’environ 80 %. Comme l’inflation continue d’avoir une incidence positive sur les bénéfices des sociétés et que l’économie continue de progresser, la saison des bénéfices est bonne.Les bénéfices du deuxième trimestre du S&P 500 s’élèvent à environ 52 dollars, soit à peu près le même niveau qu’au trimestre précédent et un peu plus qu’au deuxième trimestre 2022.
Sur une note optimiste, selon les estimations actuelles, les bénéfices devraient s’accélérer au cours des prochains trimestres. La croissance économique positive et la faiblesse du dollar américain ont fait en sorte que les analystes sont demeurés un peu plus optimistes. Évidemment, la grande question sera l'économie. Il ne faut pas se le cacher, le marché boursier et l'économie ont une relation très floue, allant parfois dans des directions opposées. Toutefois, les bénéfices et l'économie ont une relation beaucoup plus solide. Donc, ces estimations se résument vraiment à l'orientation de l'économie.
Donc, tout semble bien aller? Pas si vite. Il s’agit de prévisions d’analyse ascendante qui sont, disons, fortement influencées par les prévisions de chaque société. Les entreprises sont toujours optimistes quant à l’avenir. Même si le directeur financier s’inquiète du ralentissement de l’économie, est-ce qu’il en tient compte dans ses orientations ou se fie-t-il davantage à ce qui se passe aujourd’hui? Comme il n'est ni facile ni précis de prévoir l'économie, la plupart des gens extrapolent aujourd'hui pour demain. Surtout s’il s’agit d’une bonne nouvelle.
Voici où les choses ne vont pas vraiment ensemble. D’après les données ci-dessus, les bénéfices sont sur le point de commencer à croître à un taux d’environ 10 % par rapport aux niveaux de l’an dernier. Entre-temps, selon les prévisions consensuelles des économistes, l’économie américaine connaîtra une croissance réelle de 1,6 % en 2023 et ralentira à 0,8 % en 2024. Cette tendance ralentit, et non s'accélère. Il s'agit maintenant d'une croissance réelle, c'est-à-dire qu'elle est ajustée en fonction de l'inflation. Les bénéfices sont nominaux, alors l’inflation est en fait positive.
Mais ici aussi, les choses ne vont pas ensemble. L’inflation, qui s’ajouterait à la croissance économique réelle, devrait s’établir à 4,1 % en 2023 et ralentir pour s’établir à 2,5 % en 2024. En additionnant ces chiffres, l’économiste affirme que la croissance du PIB nominal est de 5,7 % en 2023 (1,6 + 4,1) et de 3,3 % en 2024 (0,8 + 2,5). C'est une décélération, pas une accélération.
Il s’agit là d’un calcul assez approximatif. Les entreprises disposent d’un levier opérationnel et financier qui peut amplifier les changements dans l’activité économique qui se répercutent sur les résultats. Les marchés ont un effet de levier. Toutefois, en raison de la hausse des frais d'intérêt et des salaires, ces multiplicateurs d'effet de levier diminuent probablement. Cela est évident dans les marges des sociétés, qui sont en baisse constante.
Mettons un autre point de vue sur le désaccord entre économiste et analyste. L’économie est largement tributaire des dépenses de consommation, mais le marché boursier est davantage axé sur les dépenses des entreprises. Par conséquent, les bénéfices des sociétés sont en fait plus sensibles à la fabrication et à d’autres secteurs cycliques de l’économie, peu importe ce que le consommateur fait. Par conséquent, l’indice PMI (Purchasing Managers Index) est depuis longtemps à l’avant-garde de la croissance des bénéfices des sociétés. En fait, les tendances de la croissance des bénéfices au cours des six derniers mois correspondent assez bien aux sondages PMI d’aujourd’hui (nous avons poussé PMI à droite de six mois dans ce graphique). La mauvaise nouvelle, c’est que l’indice PMI ne cesse de baisser, ce qui nuit à la croissance des bénéfices.
Réflexions finales
D’autres facteurs influent sur les bénéfices des sociétés du S et P 500, comme l’économie mondiale ou les fluctuations du dollar américain, etc. De toute évidence, les analystes du consensus sont optimistes quant à l’avenir des bénéfices des sociétés, tandis que les économistes tracent une voie beaucoup plus modérée. Qui a raison et qui a tort? Seuls le temps et l’évolution de l’économie le diront. Cependant, je félicite les analystes d’avoir eu raison jusqu’ici en 2023!
— Craig Basinger est stratège en chef du marché chez Investissements Purpose
Sources : Les graphiques proviennent de Bloomberg L. P.
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