Encore une fois, le mois d’août a été à la hauteur de sa réputation bien méritée de volatilité. Malgré une reprise en fin de mois, le S&P 500 a enregistré sa première baisse mensuelle depuis février. Il est difficile d’identifier le catalyseur exact qui a causé la chute des marchés boursiers, car il y avait plusieurs candidats. Était-ce la hausse des rendements obligataires? Était-ce le risque d'un ralentissement ou d'une crise financière en Chine? Ou était-ce la probabilité croissante d’une récession en 2024? Il peut s’agir d’une combinaison de tous ces éléments, ou d’aucun d’entre eux. Après un bon rebond en début d’année, les actions des leaders ont fort probablement été prolongées et ont besoin d’être réinitialisées avant leur prochain mouvement.
Au cours du mois, nous en avons également appris davantage sur la santé de l’économie lorsque les entreprises ont publié leurs résultats pour le deuxième trimestre. Comme les mois précédents, ils ont dépassé les attentes. Les craintes d’une récession des bénéfices ne se sont pas encore matérialisées, mais à la même période, elles ne croissent pas non plus, ce qui montre que, pour la plupart des actions, les gains de cette année ne sont que le résultat d’une expansion multiple. Une observation intéressante de la saison des bénéfices a été que les bénéfices élevés n’ont pas été touchés par des fluctuations plus marquées du cours des actions. Cela indique habituellement que toutes les bonnes nouvelles ont déjà été reflétées dans le cours de l’action ou qu’il ne restait plus d’acheteurs. Il s’agit d’un phénomène que l’on observe à l’approche du sommet d’un cycle, et non au début.
Dans les communiqués sur les résultats publiés au Canada, un facteur préoccupant concerne la santé du consommateur. Les banques et les détaillants ont signalé que nous voyons de plus en plus de signes de taux d'intérêt qui ont une incidence sur le crédit et qui commencent à toucher le marché de l'habitation. Les investisseurs craignent depuis longtemps cette situation, car les consommateurs à effet de levier sont surchargés et pourraient être plus près de la rupture. L’économie canadienne affichant un PIB négatif pour la première fois depuis la crise économique, cela devrait suffire à inciter la Banque du Canada à suspendre les hausses de taux dans un avenir prévisible et à les mettre sur la voie de la réduction des taux l’an prochain.
Évidemment, le marché canadien ne fonctionne pas isolément et les facteurs mondiaux continueront de représenter une menace. L’inflation s’est ralentie au cours des derniers trimestres, mais dans le même temps, les prix des produits de base commencent à se redresser après les chutes précédentes. En raison de cette situation, l’économie chinoise a été plus faible que prévu à la suite des mesures de confinement, et le gouvernement chinois semble sur le point de lancer d’importants programmes de relance pour accroître les dépenses de consommation. Cela ne fera que maintenir les prix des matières premières à la hausse, ce qui, malheureusement, n’aidera pas l’inflation à se rapprocher de l’objectif de 2 % fixé par les banquiers centraux.
Le ralentissement de l'économie et l'inflation élevée sont les pires scénarios pour les économistes.On l’appelle communément la stagflation, et si les conditions persistent, elle se rapproche de plus en plus du résultat futur prévu. Pour se protéger de cette situation, les investisseurs doivent investir dans des actifs réels. C’est l’un des seuls moyens de rester sur la défensive. Bien que la plupart des participants au marché aient été pris dans le battage publicitaire de l’IA, il est intéressant de constater que les secteurs des produits de base semblent s’y intéresser et commencent à mieux agir. Alors que les marchés dans leur ensemble étaient négatifs en août, les actions du secteur de l’énergie viennent tout juste d’afficher des gains pour un troisième mois consécutif.
La période allant d’août à octobre est remarquable en raison des difficultés éprouvées par les investisseurs. Nous n’en sommes qu’au tiers, il n’est donc pas question de s’asseoir et de se détendre en pensant que le pire est derrière nous. Le mois de septembre amènera d’autres réunions de la banque centrale et d’autres données sur l’inflation. Les investisseurs sont de plus en plus prudents et la confiance des investisseurs est de plus en plus pessimiste, ce qui pourrait provoquer un rebond à tout moment.
Le retour des investisseurs des vacances d’été contribuera à accroître les volumes de négociation au cours des prochains mois. La saison des pertes fiscales s’accélère et, pour ceux qui ont connu la montée des sept magnifiques, il est temps de décider quoi faire ou d’attendre à l’an prochain. Jusqu’à maintenant, 2023 s’est beaucoup mieux déroulée que ce que la plupart des gens craignaient, mais ce n’est pas encore terminé. S’il y a une chance de trébucher, c’est bien celle-là.
— Greg Taylor est chef des placements d’Investissements Purpose
Sources : Les graphiques proviennent de Bloomberg L.P.
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