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Posted by Craig Basinger on Oct 28th, 2024

Couverture ou non couverture

Résumé : Le dollar américain a beaucoup augmenté dernièrement par rapport à la plupart des devises, y compris le dollar canadien. Cette décision s’explique par de nombreuses raisons économiques et de rendement, la plus importante étant la vigueur du dollar américain avant les incertitudes électorales potentielles. Pourtant, à 72 cents, le dollar canadien est peut-être trop bon marché

Le fait d’être Canadien comporte de nombreux avantages, dont le dollar américain ($ US) ou, plus précisément, l’incidence de l’exposition au dollar américain sur les portefeuilles canadiens. C'est une source naturelle de diversification pour les Canadiens parce que, la plupart du temps, elle se comporte comme un refuge sûr, alors que notre monnaie et notre marché ne le sont pas. Compte tenu de notre penchant pour les ressources, le marché boursier canadien est plus sensible aux attentes de croissance économique mondiale. Il en va de même pour notre devise (CAD). Pendant ce temps, le dollar américain est considéré comme un refuge sûr, en partie parce que lorsque des difficultés surviennent, les Américains déplacent leurs liquidités et leurs placements plus près de chez eux, ce qui fait souvent grimper le dollar américain.

Compte tenu de cet avantage presque naturel de diversification de l’exposition aux dollars américains pour les portefeuilles canadiens, nous ne couvrons généralement pas la devise de nos placements américains. L’exception à cette règle générale est lorsque le dollar canadien devient trop faible (ou que le dollar américain devient trop fort) et que nous pouvons effectuer une couverture partielle. Donc, à 72,2 (1,384), est-ce assez faible?

D'excellentes raisons expliquent pourquoi le dollar canadien est à 72 cents. La Banque du Canada a réduit ses taux de 50 points de base, tandis que les prévisions de réductions futures de la Fed continuent de s’atténuer en raison de données économiques plus solides. Aujourd’hui, les fonds fédéraux s’établissent à 5 % et le marché prévoit des réductions de 5 à 25 points de base d’ici la fin de 2025. En comparaison, il y a à peine un mois, 8 coupes étaient prévues. Le Canada est déjà tombé à 3,75 % avec 4 à 5 coupes d'ici la fin de 2025. Tout cela n’est qu’un élan des données économiques à court terme. L’indice de surprise économique de Citigroup pour les États-Unis a augmenté et se situe maintenant à +20 contre -44 il y a deux mois. Il y a deux mois, le Canada était passé à + 4 et il est maintenant passé à -13. Une économie se redresse par rapport aux attentes, l’autre ralentit.

Si on additionne tout cela, l’écart de rendement sur deux ans entre le Canada et les États-Unis atteint maintenant des niveaux extrêmes. Les rendements sur deux ans sont souvent considérés comme le meilleur indicateur des paires de devises par rapport aux taux de financement à un jour. Cet écart est supérieur à 1 %, et les prix du pétrole ont suivi une tendance à la baisse, ce qui a nui davantage au dollar canadien.

Mais attendez, il y a plus. Les spéculateurs, en se fondant sur le positionnement des contrats à terme, parient fortement contre le dollar canadien. Et puis il y a les élections, les élections américaines. À l’approche des élections américaines, il est courant que le dollar se renforce. Ce n’est pas toujours le cas, car les marchés des devises sont en mouvement, mais à l’approche des élections, le dollar américain augmente souvent. L’argent reviendra probablement à la sécurité du dollar américain juste au cas où quelque chose irait mal. Il ne s’agit pas d’un rapport entre le dollar canadien et le dollar américain, mais plutôt d’une force générale du dollar américain par rapport à tous les autres. Pour les Canadiens, le dollar américain est en hausse de 3 % ce mois-ci; pour les investisseurs japonais, il est en hausse de 6 %.

Tout cela semble plutôt sombre pour le huard, n’est-ce pas? Mais c'est aussi pour cela qu'il est à 72 ¢aujourd'hui. La parité du pouvoir d’achat est un modèle qui fonctionne rarement, comparant le pouvoir d’achat d’un pays à l’autre en fonction du taux de change. Pourtant, plus elle s’éloigne de la ligne zéro, plus l’attraction ou la révision moyenne devient forte. Aujourd'hui, cela coûte beaucoup moins cher au Canada qu'aux États-Unis. Cela attire des capitaux, du tourisme, des acquisitions, etc. Si vous additionnez tout cela, votre monnaie commencera probablement à s’apprécier

Réflexions finales

Le dollar canadien est bon marché et le dollar américain est cher. Ajoutons à cela le positionnement très négatif des contrats à terme et le fait que la croissance mondiale est en fait assez bonne. Une croissance économique mondiale décente ou en voie d’amélioration est habituellement positive pour le dollar canadien et négative pour le dollar américain. Si les élections américaines n’étaient pas serrées dans un peu plus d’une semaine, nous serions très enthousiastes à l’idée de couvrir notre exposition au dollar américain. Tout le monde semble parler de risque d'élections contestées et d'incertitude accrue. Il y a aussi le scénario où les élections seraient réglées avec moins d’incertitude, ce qui pourrait facilement faire remonter le dollar canadien.

— Craig Basinger est stratège en chef du marché chez Purpose Investments

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Sources : Les tableaux proviennent de Bloomberg L. P

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Craig Basinger, CFA

Craig Basinger est le stratège en chef du marché chez Purpose Investments. Avec plus de 25 ans d’expérience en matière d’investissement, Craig combine une formation en économie et en psychologie avec des années d’expérience en recherche fondamentale et quantitative. Étudiant de longue date des marchés, Craig nous fait part de ses réflexions et de ses idées dans ses publications Market Ethos et dans ses contributions régulières sur BNN.

Craig et son équipe apportent une approche transparente et rentable à la gestion des placements. L’équipe fournit des services de répartition de l’actif et gère directement plus de 1 G $ d’actifs. L’équipe gère les mandats de dividendes, les stratégies quantitatives de réduction des risques et les services de répartition de l’actif.