Résumé : Après quelques années de véritable retard sur l’ensemble du marché, les dividendes ont connu un important rattrapage depuis la fin de juin. La baisse des rendements des obligations semble être le principal facteur, aidée par le ralentissement de l’inflation et de l’activité économique. Maintenant que les dividendes sont quelque peu trop élevés à court terme, que devons-nous faire maintenant?
Au 30 juin de cette année, soit à mi-chemin, le TSX affichait une hausse d’environ 6 %. Pendant ce temps, les actions donnant droit à des dividendes, mesurées par l’indice DJ Canadian Dividend Select, ont été légèrement meilleures que les actions stagnantes (+ 0,9 %). Pire encore, les actions donnant droit à des dividendes sont demeurées stables sur une longue période de 2 1⁄2, remontant au début de 2022. Le TSX a progressé de 12 %. Un certain nombre de raisons expliquent pourquoi les actions à dividendes ont été dans les déboires ou ont été à la traîne du marché en général pendant si longtemps, le plus important étant le rendement des obligations.
À mesure que les rendements des obligations augmentaient, il y avait simplement de nombreux choix de rendement qui n’existaient pas dans les années précédentes. Les liquidités ont été versées de façon décente et les obligations de gouvernements à rendement élevé ont offert des rendements qui n’avaient pas été vus depuis de nombreuses années. Les actions privilégiées ont aussi augmenté. La hausse des rendements des obligations a créé de nombreuses options à rendement attrayant dans de nombreuses catégories d’actif. Tout à coup, ces actions à dividendes ont connu une concurrence sérieuse.
Les cours des actions à dividendes ont donc baissé en raison de l’intensification de la concurrence et, par conséquent, le rendement en dividendes a continué d’augmenter. Les pipelines ont dégagé un rendement de 8 %, les banques, de 5,5 %, les services publics, de plus de 5 % plus tôt cette année, et les entreprises de télécommunications, de 7,2 % il y a quelques mois.
Cependant, les rendements des obligations ont commencé à baisser en raison du ralentissement de l’activité économique et de la confiance que le rythme des réductions des taux des fonds à un jour s’accélérerait. Et les actions à dividendes ont commencé à voler. Depuis la fin de juin, les banques ont gagné 16 %, les sociétés de télécommunications 14 %, 11 % et les services publics 13 %. En fait, les fluctuations des rendements des obligations influent sur le rendement relatif et absolu des actions à dividendes ces derniers temps.
Évidemment, cela nous amène à nous poser la question suivante : est-ce trop loin, trop vite? Il est indéniable que de nombreuses actions donnant droit à des dividendes se trouvent en territoire suracheté sur le plan technique. Nous avons examiné 14-day la force relative des titres composant l’indice DJ Select Dividend, et la moyenne actuelle est de 64. C'est à peu près le plus haut niveau depuis 25 ans, alors je vous mets un peu en garde.
Mais après tant d'années de retard, il pourrait certainement avoir une plus longue période de temps, n'est-ce pas? Parlons d’évaluation sur's. Même après ce rattrapage partiel, l’indice de dividendes se négocie à 11,3 x les bénéfices estimatifs à terme. Cela se rapproche de la moyenne à long terme de 11,5 x, certainement pas surévaluée. De plus, l’écart sur le marché général est actuellement 3,8, ce qui est encore assez important.
La question BIG est la suivante : où vont les rendements des obligations à partir de là? Tout le monde sait que les taux à un jour de la banque centrale diminuent, y compris le marché. Toutefois, pour les actions à dividendes, les rendements des obligations sont un peu plus élevés et ont une incidence plus importante sur les prix. Les rendements des obligations du Canada 5-year ont augmenté à environ 4,3 % à la fin de 2023 et ont depuis diminué à 2,75 %. Cela représente une baisse de 150 pdb, ou 90 pdb, survenue depuis la fin de juin, lorsque les actions à dividendes ont commencé leur période de rattrapage. Il ne fait aucun doute que les données économiques ont été faibles au Canada pendant cette période et que l'inflation selon l'IPC a été faible. Tout cela a aidé.
Nous ne sommes pas convaincus que les rendements des obligations baisseront beaucoup. Cet effet de levier pour les actions à dividendes pourrait être près de la fin de son influence positive sur les cours. L’inflation aussi. On a beaucoup célébré la diminution du nombre d’emplois par rapport à l’année précédente, mais le taux a baissé de façon rétrospective 0,6 % par rapport à l’été dernier. La manchette allait baisser à moins que nous n'arrivions à égaler ces mois d'inflation gigantesque. Mais maintenant, tous les petits chiffres tombent, de sorte que pour faire la manchette, il faudrait une désinflation réelle.
Si le risque de récession au Canada continue d’augmenter, cela exercera certainement une pression à la baisse sur les rendements des obligations. Toutefois, il ne s’agit pas d’une relation linéaire entre les rendements des obligations et les actions à dividendes, mais plutôt d’une relation quadratique. Plus les rendements des obligations diminuent, plus le facteur de concurrence lié au rendement positif s’estompe et plus le risque de récession est élevé. Les services publics, les biens de consommation de base et les tuyaux, qui représentent une plus grande obligation, peuvent tout de même bien se porter, mais d'autres comme les banques, les entreprises de télécommunications et l'immobilier ne le feront pas. Toutefois, il est encore tôt pour s'emballer devant la récession. Oui, les données sont moins encourageantes, mais il n'y a pas encore beaucoup de signaux d'alarme.
Réflexions finales
Le facteur dividende est dans les dépotoirs depuis quelques années et ce récent rattrapage est encourageant. Ce n’est clairement pas le début du match, mais ce n’est probablement pas non plus la fin du match. Les évaluations demeurent un peu favorables et les rendements des obligations pourraient être légèrement inférieurs.
Mais n’oubliez pas pourquoi tant de Canadiens ont un penchant décent pour le facteur dividende : 1) Le rendement en dividendes est attrayant, plus particulièrement ces temps-ci ; 2) un traitement fiscal décent les aide ; 3) ils sont défensifs, ce qui leur permet de tirer de l’arrière sur les grands marchés tout en conservant une meilleure valeur en période de recul ; 4) les dividendes augmentent au fil du temps, plus rapidement que l’inflation, ce qui procure une protection précieuse du pouvoir d’achat du portefeuille.
Il nous manque probablement certains points, mais en général, les dividendes sont encore frais
— Craig Basinger est stratège en chef du marché chez Purpose Investments
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Sources : Les tableaux proviennent de Bloomberg L. P.
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