Investir n’est pas facile. Les marchés se comportent rarement comme la plupart des gens le pensent et semblent souvent se comporter de façon à faire mal au plus grand nombre. Les médias financiers regorgent d’histoires de finesse, de choses qui se sont exceptionnellement bien passées ou qui ont été extrêmement mauvaises. Il faut miser sur ces conditions émotionnelles pour participer ou capituler, même lorsque l'expérience de la plupart des investisseurs se situe carrément dans le milieu le plus ennuyeux. Et lorsque des profits sont réalisés en mettant en danger l'argent que vous avez durement gagné, le gouvernement a tendance à participer au parti.
Il n'est pas étonnant que les investisseurs canadiens soient très enclins à privilégier les dividendes ou le facteur dividende. Ils sont historiquement moins volatils, avec de bons rendements et un traitement fiscal préférentiel pour les dividendes canadiens admissibles. Et même si le paragraphe précédent peut sembler un peu plus bas, n’oubliez pas la huitième merveille du monde, qui s’accumule. Comme l’a si bien dit Albert Einstein : « L’intérêt composé est la huitième merveille du monde. Celui qui le comprend, le gagne... celui qui ne le comprend pas... le paie
Des paroles pleines de sagesse. Des rendements stables et des retraits moins importants peuvent créer beaucoup de richesse au fil du temps.
Il y a une raison de plus pour expliquer l'admiration des Canadiens pour les dividendes, une expérience souvent pénible lorsqu'ils se détournent du Canada. Le tableau ci-dessous est amusant, et nous nous excusons si nous avons manqué une entreprise en cours de route. Il s’agit d’un aperçu historique de toutes les sociétés qui, à un moment ou à un autre, avaient une capitalisation boursière supérieure à celle de la Banque Royale. Sans vouloir laisser entendre que Royal est un substitut aux dividendes, il s'agit tout de même d'un tableau amusant. Il y a beaucoup d’expériences difficiles parmi les noms de cette liste, et vous pouvez ajouter d’autres groupes, comme l’or, la marijuana, etc. Toutes ces leçons ont fait leurs preuves et ont eu tendance à inciter les investisseurs à se concentrer sur les dividendes.
Bien sûr, la bonne nouvelle, c’est que les dividendes ont très bien fonctionné au cours des 20 dernières années et plus. Si l’on se sert de l’indice DJ Canada Select Dividend comme indicateur, les dividendes ont assez facilement surclassé le TSX au fil des ans. Et ce, avec moins de volatilité, ce qui est une bonne combinaison.
Nous ne suggérerions jamais aux investisseurs de ne pas tenir compte du passé, mais il semble que des changements soient en cours. Le plus important est peut-être le rendement. L’un des facteurs positifs du facteur dividende au cours des 20 dernières années et plus a été la baisse à long terme des rendements obligataires. Alors que les rendements diminuaient, les investisseurs se sont tournés vers d’autres sources de revenu, ce qui a donné lieu à des rentrées stables pour les sociétés qui versent des dividendes. Il a également encouragé de plus en plus d’entreprises à adopter une politique de dividendes favorable aux investisseurs.
Il ne fait aucun doute que la hausse des rendements au cours des deux dernières années a fait en sorte que ce vent a changé. Le fait est que si vous pouvez obtenir un rendement de 3,7 % sur une obligation d’État comparativement à un maigre 1,5 % il y a quelques années, le rendement d’une action qui verse des dividendes doit également augmenter. Il ne s’agit pas d’une comparaison 1 : 1 en raison des différents risques de crédit entre les gouvernements et les sociétés, de l’imposition différente du revenu par rapport aux dividendes, des coupons sont garantis alors que les dividendes ne sont pas mais augmentent souvent avec le temps, etc. Néanmoins, la hausse des rendements de catégories d’actifs concurrentes constitue un obstacle pour les sociétés qui versent des dividendes, tout comme elle a été favorable lorsque les rendements ont chuté.
Pour compliquer les choses un peu plus, il ne suffit pas de regarder les rendements actuels, mais aussi ce que le marché pense que les rendements vont faire. Par exemple, le TSX et l’indice DJ Canadian Dividend étaient à peu près au cou en 2023 jusqu’à il y a quelques mois. Que s’est-il passé? Eh bien, le consensus a commencé à s'établir en faveur d'une croissance économique globale plus forte et les discussions sur la récession ont ralenti. Cela a accru la probabilité que les rendements demeurent plus élevés pendant plus longtemps, et devinez ce que cela signifie? Le rendement des sociétés de dividendes doit également être plus élevé. Le rendement en dividendes augmente lorsque le cours de l’action baisse.
Aujourd'hui, environ 20 % des composantes du TSX ont un rendement supérieur à 5 %. C'est une augmentation par rapport à 8 p. 100 il y a deux ans. Pour dire les choses franchement, la hausse des rendements obligataires a entraîné une baisse des cours pour de nombreux émetteurs de titres donnant droit à des dividendes, ce qui a contribué à la hausse de ces rendements.
Ainsi, les sociétés qui versent des dividendes paient maintenant davantage pour demeurer concurrentielles et offrir des rendements obligataires plus élevés. Il y a aussi un autre avantage : les évaluations parmi les sociétés qui versent des dividendes sont historiquement faibles. Le marché des dividendes au Canada se négocie actuellement à environ 10 fois les estimations consensuelles à terme, soit environ deux points de moins que la moyenne à long terme. On pourrait faire valoir que, compte tenu du rendement actuel des actions et des évaluations, cette partie du marché se traduit certainement par des rendements plus élevés.
Réflexions finales
Que se passe-t-il ensuite? Si une récession ou un ralentissement économique est imminent, eh bien, c’est une bonne nouvelle pour les dividendes par rapport au marché en général. Une récession entraînerait probablement une baisse des rendements obligataires, du moins dans une certaine mesure. Cela ramènerait les récents vents contraires à un vent favorable. Et compte tenu de la nature défensive à long terme du facteur dividende, ce n’est probablement pas une mauvaise chose s’il y a des problèmes à l’horizon. Bien entendu, les rendements pourraient rester élevés, voire augmenter (ce qui n’est pas notre intention, mais possible). Même si cela pourrait constituer un obstacle, les rendements en dividendes et les évaluations actuels offrent certainement une protection.
— Craig Basinger est stratège en chef du marché chez Investissements Purpose
Sources : Les graphiques proviennent de Bloomberg L. P.
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